mardi 24 juillet 2007
La ville est un trou
Charles Pennequin (P.O.L.)
Parfois, je rencontre un livre à propos duquel je me demande si je serai à la hauteur pour en parler... Ce nouveau texte de Charles Pennequin est tout simplement une splendeur. Tout, il y a tout : le dégoût de soi et du monde, une révolte absolue et totale contre tous les abrutissements. Ces précédents livres tenaient plus du ressassement, aussi du collage de réflexions désabusées, mais pleines d'une force et d'une énergie pas mélancoliques du tout, bien au contraire puissantes, très électriques. Souvent Pennequin dit JE, et se lance alors à l'assaut. Mais ici il élargit le cercle et son propos, et nous lisons alors des considérations sur le monde, le texte, le langage, les mots... comment s'exprimer, comment vivre... "Tous les livres sont des testaments inscrits sur le dos de l'auteur." p104. Le corps, la pensée... soumis, soumis, soumis !" Ouais ! On est des parasites et on fait bip dans le discours" p 44.
Et cette langue, justement, qui n'hésite pas à se faire grossière, expérimentale, répétitive, et avec une énergie qu'on ne lit que rarement. FORT !
A signaler: le texte "Un jour" est ajouté au volume, car depuis longtemps épuisé. Et un Cd propose la lecture par Pennequin himself ! Court et sobre.
[Article paru également sur le blog de Stéphane Ollivier]

Et cette langue, justement, qui n'hésite pas à se faire grossière, expérimentale, répétitive, et avec une énergie qu'on ne lit que rarement. FORT !
A signaler: le texte "Un jour" est ajouté au volume, car depuis longtemps épuisé. Et un Cd propose la lecture par Pennequin himself ! Court et sobre.
[Article paru également sur le blog de Stéphane Ollivier]
Ce billet, écrit à 22:27 par Stéphane dans la catégorie Sélection a suscité :