La centrale
Par Natacha, mardi 9 mars 2010 à 22:18 :: Sélection :: permalien #436
Elisabeth FILHOL (P.O.L)
Sujet rarement traité en littérature, l'industrie nucléaire constitue la toile de fond de ce livre profondément réaliste.
Le lecteur est guidé dans ce monde insensé par un intérimaire que l'on va suivre durant plusieurs semaines dans son "parcours nucléaire" sur les sites de Chinon et du Blayais.
Toute la force de la romancière réside dans la manière d'évoquer le stress incessant dans lequel sont plongés les travailleurs de l'ombre, forcés de contrôler en permanence leur taux de radiation au moyen d'un dosimètre qu'ils ne quittent qu'au moment de sortir de l'enceinte de la centrale. La moindre surdose provoquerait l'arrêt immédiat du contrat de travail. La menace est permanente.
La froideur des descriptions de cet environnement hostile permet à Elisabeth Filhol de nous faire sentir le cynisme implacable de l'industrie nucléaire. Celle-là même qui pousse les hommes, "chair à neutrons", en première ligne du danger comme des soldats envoyés au front.
On se souviendra sans doute longtemps de l'explication très détaillée de l'incident de Tchernobyl et de l'acharnement imbécile d'un ingénieur.
Quelle place l'Homme réserve-t-il à l'Humain, dès lors qu'il est capable créer les conditions de sa propre destruction ?
Elisabeth Filhol réussit avec ce premier roman un véritable coup de maître.
Sujet rarement traité en littérature, l'industrie nucléaire constitue la toile de fond de ce livre profondément réaliste.
Le lecteur est guidé dans ce monde insensé par un intérimaire que l'on va suivre durant plusieurs semaines dans son "parcours nucléaire" sur les sites de Chinon et du Blayais.
Toute la force de la romancière réside dans la manière d'évoquer le stress incessant dans lequel sont plongés les travailleurs de l'ombre, forcés de contrôler en permanence leur taux de radiation au moyen d'un dosimètre qu'ils ne quittent qu'au moment de sortir de l'enceinte de la centrale. La moindre surdose provoquerait l'arrêt immédiat du contrat de travail. La menace est permanente.
La froideur des descriptions de cet environnement hostile permet à Elisabeth Filhol de nous faire sentir le cynisme implacable de l'industrie nucléaire. Celle-là même qui pousse les hommes, "chair à neutrons", en première ligne du danger comme des soldats envoyés au front.
On se souviendra sans doute longtemps de l'explication très détaillée de l'incident de Tchernobyl et de l'acharnement imbécile d'un ingénieur.
Quelle place l'Homme réserve-t-il à l'Humain, dès lors qu'il est capable créer les conditions de sa propre destruction ?
Elisabeth Filhol réussit avec ce premier roman un véritable coup de maître.
Commentaires
1. Le mercredi 29 février 2012 à 18:25, par Laura
2. Le samedi 3 mars 2012 à 08:42, par Natacha
3. Le dimanche 1 avril 2012 à 11:51, par Laura
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