Le club des incorrigibles optimistes
Par Christophe, mercredi 26 août 2009 à 23:28 :: Sélection :: permalien #422

Paris, 1959, Michel Marini vient de fêter ses douze ans. Les familles paternelles et maternelles sont réunies sous le même toit. Evénement rarissime quand on sait que tout oppose les Marini et les Delaunay.
Les origines bien sûr mais aussi les catégories sociales, les idées politiques et culturelles. Le petit Michel est scolarisé à Henri IV. Il n'est pas autorisé à accompagner son père à la fête de l'Huma, il pourrait mal tourner comme son frère Franck, communiste convaincu et pour une Algérie indépendante. En lecteur boulimique Michel peut heureusement s'extraire du carcan familial. Dans ses évasions, il est également aidé par le rock'n roll, la photographie qu'il pratique régulièrement et le babyfoot dont il est passé maître en fréquentant le Balto à Denfert après les cours ou parfois même pendant. C'est dans l'arrière salle de cette brasserie qu'il fera la connaissance de Sartre, Kessel et de nombreux réfugiés politiques hongrois, polonais, allemands ou soviétiques aux destins rocambolesques et souvent tragiques. Ces tranches de vies apportent un éclairage différent de l'Histoire, de la guerre froide ou des événements d'Algérie. Pour Michel, c'est l'odyssée de l'apprentissage de la vie entouré de ses copains de leurs idéaux et de leurs désillusions.
Une fresque des années 60, haletante et superbement écrite. Un roman à découvrir dès sa sortie (le 19 août).
Roman de la rentrée littéraire 2009.
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