Les désarrois de Ned Allen
Par Christophe, dimanche 1 juin 2008 à 22:53 :: Sélection :: permalien #389

Douglas Kennedy, traduit par Bernard Cohen (Pocket)
Encore un ouvrage captivant qui m'a tenu éveillé très tard (ou très tôt, c'est selon). Et puis il faut dire que j'ai le temps... J'ai donc suivi trois jours durant les aventures de Ned Allen, brillant manager pour CompuWolrd, un magazine informatique américain prospère et bien coté.
Dès les premières pages j'ai imaginé que M. Allen était assoiffé de richesse et toujours endetté. Le genre de personnage sans aucune concession, prêt à vendre père et mère pour s'offrir des lendemains meilleurs... Et je me suis bien trompé. Ned Allen, c'est tout le contraire. Un esprit clair, fidèle à ses convictions et profondément altruiste qui accorde une grand part de réflexion à ses actions et à celles de son équipe en montrant la voie, en cherchant le sens même si l'objectif est de faire de l'argent. Sous certains aspects, cet homme m'a fait pensé à un certain Jean-Marc M... et la suite du roman m'a étrangement rappelé un Cyber-truc.
Tout bascule à la faveur
La plupart de ses collègues se soumettrons au nouveau pouvoir, quelques uns se réorienteront professionnellement et le plus fragile se suicidera.
C'est un ami d'enfance qui sortira Ned du pétrin... du moins c'est ce qu'il croit. Il tombera encore plus bas.
J'ai pu établir beaucoup de parallèles entre mon parcours professionnel et ce roman, c'en était choquant. Mais à bien y réfléchir c'est ce qui peut se produire partout lors -de ce qu'on appelle pudiquement- des compressions de personnels, de recentrage vers de nouveaux objectifs ou d'augmentation de la rentabilité qui oblige à délocaliser.
Ce livre est à la fois une critique, un exposé du capitalisme, une claque au clinquant et un rappel de ce qu'est l'essentiel. Rythmé, touchant et universel.
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