dimanche 25 mai 2008
Les orgues de glace
Pierre Skira (Viviane Hamy)
Présentation : "Zsuzsa s'éloigne de nous. Agenouillée, immobile, prostrée, un léger tremblement la parcourt. Les jambes sous l'eau, les mains rendues translucides par le froid, elle agit comme si nous n'existions pas, sans une parole, aussi fermée que la roche. Elle escalade le rocher, trébuche, se redresse, mi-animal mi-végétal, elle atteint son carré magique. Heureuse de parcourir ce territoire inhabité où il n'y a personne pour lui poser des questions, personne pour lui faire face. Elle sait gré à cette montagne de cristal d'avoir gelé le temps."
Trois adolescents confrontés à la folie du monde, qui empruntent leur respiration au souffle du glacier, à l'immuabilité de la forêt... Deux garçons fascinés par leur compagne de jeux : Zsuzsa venue de nulle part, qui parle une langue hachée, saturée de mots inconnus, dont l'amnésie est le territoire...
Né en 1938 à Paris, Pierre Skira est peintre. Il use des mots comme de ses pastels. Ses couleurs mêlées aux clairs-obscurs rendent étonnamment présents ces trois gamins "déplacés". Il semble nous transmettre la clé d'un secret enfoui, qui mit des années à venir au jour."
Mon appréciation : dès la première page, l'écriture superbe vous comblera.
Dans des paysages où le cristal du gel et les mires naturelles splendides et scintillantes détiennent une force suprême sur toute tentative d'assaut.
Au dessous de la glace, se tapissent autant les os rendus par le dégel recueillis par le narrateur, son ami Andrew et la mystérieuse et déroutante Zsuzsa, que les souvenirs d'enfance que vient raviver Emile à travers ses révélations à la fois sombres et émouvantes.
Il y a dans ce roman comme d'un côté la virginité blanche des paysages, de l'autre la noirceur ignoble d'une terrible conspuation, au mileu de laquelle l'amnésie est survie.
Voir aussi la présentation de l'éditeur.
Présentation : "Zsuzsa s'éloigne de nous. Agenouillée, immobile, prostrée, un léger tremblement la parcourt. Les jambes sous l'eau, les mains rendues translucides par le froid, elle agit comme si nous n'existions pas, sans une parole, aussi fermée que la roche. Elle escalade le rocher, trébuche, se redresse, mi-animal mi-végétal, elle atteint son carré magique. Heureuse de parcourir ce territoire inhabité où il n'y a personne pour lui poser des questions, personne pour lui faire face. Elle sait gré à cette montagne de cristal d'avoir gelé le temps."
Trois adolescents confrontés à la folie du monde, qui empruntent leur respiration au souffle du glacier, à l'immuabilité de la forêt... Deux garçons fascinés par leur compagne de jeux : Zsuzsa venue de nulle part, qui parle une langue hachée, saturée de mots inconnus, dont l'amnésie est le territoire...
Né en 1938 à Paris, Pierre Skira est peintre. Il use des mots comme de ses pastels. Ses couleurs mêlées aux clairs-obscurs rendent étonnamment présents ces trois gamins "déplacés". Il semble nous transmettre la clé d'un secret enfoui, qui mit des années à venir au jour."
Mon appréciation : dès la première page, l'écriture superbe vous comblera.
Dans des paysages où le cristal du gel et les mires naturelles splendides et scintillantes détiennent une force suprême sur toute tentative d'assaut.
Au dessous de la glace, se tapissent autant les os rendus par le dégel recueillis par le narrateur, son ami Andrew et la mystérieuse et déroutante Zsuzsa, que les souvenirs d'enfance que vient raviver Emile à travers ses révélations à la fois sombres et émouvantes.
Il y a dans ce roman comme d'un côté la virginité blanche des paysages, de l'autre la noirceur ignoble d'une terrible conspuation, au mileu de laquelle l'amnésie est survie.
Voir aussi la présentation de l'éditeur.
Ce billet, écrit à 23:29 par Marianne dans la catégorie Sélection a suscité :